Éric Minh Cuong Castaing

Chorégraphe

 

Eric Minh Cuong Castaing et sa compagnie sont aujourd’hui associés à Montpellier Danse 2024-2026, au Centre National de la Création Adaptée de Morlaix - C.N.C.A. 2025-2028, aux Laboratoires d'Aubervilliers 2025-2026, à Bourges Capitale Européenne de la culture 2028, et en compagnonnage avec la Comédie de Genève et la Collection Lambert à Avignon. Diffusés en France et en Europe, ses travaux chorégraphiques explorent les modes relationnels, les représentations et la perception des corps contemporains, floutant les binarités réel/fiction, nature/culture, organique/artificiel. Il met ainsi en relation les corps et la danse envisagés dans leur pluralité (danseu.r.se.s professionnel.le.s, en situation de handicap physique ou social) et les nouvelles technologies (robots de téléprésence, drones…) dans des process de création “in socius”, liés à des réalités sociétales en partenariat avec des institutions en dehors du champs de l’art (laboratoire de recherche, ONG, hôpital…). Il collabore avec Marine Relinger (dramaturge), Aloun Marchal (co-chorégraphe), Anne-Sophie Turion (co-auteur d’HIKU), Gaétan Brun Picard (pédagogie), Victor Zébo (Chef opérateur vidéo). Le travail de la compagnie est diffusé en France et à l’international (Villa Kujoyama, Modu Theater à Séoul, Charleroi Danse, Comédie de Genève, Centre Pompidou, Festival de Marseille, Viernulvier – BE -, Théâtre du Châtelet, Théâtre de la Ville, Comédie de Valence, Actoral, Festival parallèle..), soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication (Drac Paca, CNC, Mondes Nouveaux...), et par plusieurs fondations et mécènes (Fondation de France, Fondation Daniel et Nina Carasso, Caisse des dépôts et consignations, Fonds de dotation Francis Kurkdjian, Fonds de dotation Entreprendre pour aider...)

À propos

Portrait, M le magazine du Monde, Roxana Azimi, oct. 2018

 

Démarche artistique

 

Danse & technologies
Je mêle à mes travaux chorégraphiques les technologies dans une perspective critique en tant que «nouvelles structures de perception» (cf. notamment Stéphane Vial, L’être et l’écran, comment le numérique change la perception, éd. Puf, 2013). Il s’agit ainsi de proposer des dispositifs, scéniques ou autres, renouvelant la relation des corps entre eux et avec leur environnement, notamment dans des rapports d’interdépendance ou de co-présence (par exemple, par la mise en place d’un Live streaming vidéo entre des danseurs sur scène et des danseurs palestiniens à Gaza - Phoenix, 2018).

Corps pluriels
Je m’intéresse aux corps (danseu.rs.ses professionnel.le.s, amat.rices.eurs, empêché.e.s, atypiques ou hors-norme) et à la danse dans leurs spécificité, leur atypisme. J’envisage cette dernière comme un ensemble de technicités - académiques, urbaines, folkloriques - liées à la culture des corps en présence ou "déterritorialisées" (par exemple, via l’adaptation de techniques de visualisation du buto japonais avec les enfants en situation de handicap - L’Âge d’or, 2018). Le mouvement, enfin, est aussi bien humain que non humain (utilisation de drones ou de robots humanoïdes).

In socius
Au-delà de la réalisation d’une œuvre finale, mes projets s’inscrivent systématiquement au sein de réalités sociétales, selon une démarche que je qualifie de «In situ in socius». Il s’agit d’opérer des processus artistiques en partenariat pour créer des liens concrets et vivaces, à travers les personnes associées, entre des institutions publiques ou spécialisées (laboratoires de recherches, écoles, Centre de soins paliatifs, ONG...) et le monde de l’art.

 

Collaborat.rice.eurs

 

Marine Relinger, dramaturge au sein de la Compagnie Shonen et réalisatrice, réfléchit aux différentes formes que peuvent prendre l’écriture - écrite, scénique ou cinématographique -, à ses fonctions, ses effets et au potentiel d’expérimentation qu’offre cette dernière. Collaborant en tant que dramaturge, depuis 2016, avec la compagnie de danse Shonen, elle écrit au plateau et contribue à la mise en scène des projets de la compagnie. Elle réalise, ces dernières années, un documentaire au long court avec Elise Argaud, danseuse atteinte de la maladie de Parkinson (film produit par Richard Copans - Les Films d’Ici). Journaliste de formation, elle a suivi des études en histoire de l’art à l’Ecole du Louvre et en philosophie à l’université de Nanterre. S’orientant vers la critique d’art, suivant l’émergence plasticienne pendant près de 10 ans, elle a collaboré avec un certain nombre de revue (Télérama, Mouvement, Sfaq US...) et de commissaires d’exposition, tels Gaël Charbau et Nicolas Bourriaud.

Aloun Marchal est improvisateur, danseur et chorégraphe. En 2008 et 2012, il reçoit la bourse Danceweb. Il chorégraphie Gerro, Minos and Him avec Simon Tanguy et Roger Sala Reyner. Son travail a reçu de nombreux prix (Innovation chorégraphique de la SACD - 2017 - pour Bibi Ha Bibi ; Meilleure pièce de danse au festival Stuttgarter Tanz und Teater Festivalle - 2013 - ; second prix Danse Elargie - 2010 - pour la pièce collaborative Gerro, Minos and him). Il tourne actuellement ses 4 dernières créations : SonoR, Bibi Ha Bibi, mais aussi - en tant que co-chorégraphe, en collaboration avec la compagnie Shonen - Forme(s) de vie, L’Âge d’Or et Parc. Aloun a décidé de se lancer professionnellement dans la danse quand il comprit que réfléchir ne lui suffisait pas. Il s’est rendu compte qu’il n’était plus dans une expérience directe de la réalité, mais qu’il confondait les idées des choses et les choses elles-mêmes, comme un randonneur obnubilé par la carte et ne regardant plus le paysage. Depuis ce jour-là, Aloun est fasciné par les moments qui n’ont pas de significations évidentes, et dont le sens apparaît petit à petit.


Gaëtan Brun-Picard
intervient au sein de la compagnie Shonen en tant que chorégraphe pédagogue. Cet artiste et chorégraphe a co-fondé en 2014 le collectif W.O.R.K.? au sein duquel il développe ses propres recherches artistiques transdisciplinaires. Il collabore ou a collaboré par ailleurs avec Dominique Boivin, Emanuel Gat, le collectif de théâtre contemporain Das Plateau, Alessandro Sciarroni, Pauline Simon et Milla Koistinen. Venant de la danse hip-hop, il s’est formé à la danse et à l’écriture contemporaine auprès de Natalie Pernette, Peeping Tom, T.R.A.S.H., Gyohei Zaitsu, Shiro Daimon ou VA Wölfl.

 

Soutiens

La compagnie Shonen est soutenue par la ville de Marseille, par la région sud et le département Bouches-du-Rhône et par la DRAC PACA.
Elle reçoit également le soutien de l'ONDA - Office National de Diffusion Artistique - pour ses tournées en France.